Abstract:
Ce mémoire a pour objectif d’analyser la dimension culturelle des versions françaises soustitrées de XX films maoris et de proposer une version soustitrée du film Fantail (Vowell 2013). Le mémoire sera organisé en plusieurs parties. La première consiste en un commentaire, dont la problématique culturelle dans la traduction audiovisuelle synchrone s’articule autour des deux approches traductives de domestication ou foreignization, tandis que la seconde constitue les sous-titres du film (Appendices A et B). Cette analyse mobilisera fortement la théorie de la traduction audiovisuelle culturelle en particulier, et de la traduction culturelle en général. Elle utilisera une filmographie parallèle sur laquelle appuyer son propos en se référant à des sous-cultures spécifiques présentées dans un film comme La Haine (Kassovitz 1995). Tout d'abord, j’examinerai les enjeux de la traduction audiovisuelle en replaçant les sous-titres dans un contexte plus large de traduction culturelle, tout en identifiant leur spécificité. En m’appuyant sur les théories fonctionnalistes, j’en dégagerai les principaux acteurs et les décisions majeures impliqués dans le processus de la traduction, c’est-à-dire la place et le rôle du traducteur-adaptateur et du public. Deuxièmement, les traductions de films cinématographiques maoris seront examinées en termes d'aspect culturel, y compris leurs éléments post-coloniaux. Les difficultés culturellement spécifiques seront déconstruites et les stratégies utilisées pour les surmonter, identifiées. J’utiliserai les versions françaises existantes sous-titrées de trois textes sources cinématographiques néo-zélandais maoris : Once Were Warriors (Tamahori 1994), Whale Rider (Caro 2002) et Boy (Waititi 2010). Troisièmement, le texte source du film Fantail sera présenté en détail, à travers ses caractéristiques et spécificités telles que son écriture, sa réception, définir le potentiel public cible français et ses difficultés générales de traduction. Finalement, les aspects culturels de Fantail qui participent à la problématique de la traduction et à la thématique du film seront identifiés, à travers les éléments culturels maoris, l'humour et les éléments linguistiques. J’examinerai les difficultés et proposerai des stratégies et des techniques utilisées pour les sous-titres français. Cette mémoire cherchera notamment à savoir si, et dans quelles conditions, un traducteur qui n’est pas issu de la culture source peut réussir à traduire un film en respectant à la fois sa culture source et son public cible.